Après la mise en place du premier niveau de formation sur les feux de forêt (formation à distance) afin de sensibiliser les sapeurs-pompiers aux risques des feux de forêt et de végétation, une deuxième étape a été réalisée. Celle-ci a réuni 24 sapeurs-pompiers volontaires et professionnels vaudois, neuchâtelois, du Groupement SIS de Genève et de la Compagnie Industrielle de Monthey (CIMO), ayant adhéré au concept « feu de forêt romands ». Dans l’optique d’être interopérables en cas d’engagements feux de forêt, les stagiaires ont participé tous ensemble à cette première formation test.
« Nous devons apprendre à parler le même langage et nous préparer ensemble à affronter ce nouveau risque », explique le Major Ruben Romero, chef des opérations particulières de la DDIS et commandant du cours.
Un apprentissage pratique et collectif
Cette formation, essentiellement pratique, s’est déroulée sur deux jours et une nuit dans les installations militaires de la place d’armes de Moudon et sur la place d’exercice de Sottens. Elle est complétée par une formation à distance (FOAD) FDF2. « L’attaque rapide des feux naissants constituant le pilier de la stratégie sur les feux de végétation et de foret, cette formation a pour premier objectif de développer la culture feux de forêt au sein des services d’intervention. »
Les formateurs de ce stage de formation sont issus de différents services d’incendie et de secours professionnels et volontaires romands. Ils ont pu bénéficier de l’expérience que les sapeurs-pompiers français ont pu acquérir depuis de nombreuses années. « Nous sommes accompagnés depuis quelques années par divers SDIS français et l’École d’Application de Sécurité Civile (ECASC), centre de compétence et référence internationale dans la formation à la lutte contre les feux de forêt. »
Des intervenants externes, tels qu’un garde-forestier et deux inspecteurs de la Brigade de Police Scientifique, ont complété la formation en apportant leurs connaissances sur les risques rencontrés lors d’interventions en forêt et sur la sensibilisation des traces et indices dans le cadre de l’investigation post-incendie.
Des résultats prometteurs pour l’avenir
Une part importante de la formation FDF2 romande a été consacrée aux différentes manœuvres de sécurité et de replis, aux techniques de forestage, d’extinction et d’utilisation des moyens hydrauliques de lutte contre l’incendie, tels que les établissements de grande longueur, l’autoprotection du groupe (ensemble de véhicules).
A l’issue de cette formation, l’intervenant et le chef d’engin d’un centre spécialisé feux de forêt disposeront de connaissances et de compétences techniques leur permettant de mettre en œuvre des moyens d’extinction urbains et spécifiques dans le respect de la doctrine qui s’applique à ces opérations et en posant les règles de sécurité individuelle et collective.
Bien que des ajustements soient encore nécessaires, les premiers retours sont positifs. « Nous sommes très satisfaits du résultat de cette formation commune, » conclut le Major Ruben Romero.
Dès 2025, les cantons participants pourront intégrer ce programme dans leurs propres dispositifs de formation, selon un cadre et des objectifs communs.
Avec cette initiative, les sapeurs-pompiers romands renforcent leur capacité à collaborer efficacement face à des incendies de plus en plus fréquents et complexes.